Obligatoire dans les lieux ouverts au public, la serrure anti-panique est soumise à diverses normes, notamment à la réglementation en matière de sécurité incendie. Afin de choisir une serrure anti-panique adaptée, il convient de se renseigner sur les différentes caractéristiques existantes d’une serrure anti-panique et de prendre connaissance des règles en vigueur. En poursuivant votre lecture, vous comprendrez ce qu’est une serrure anti-panique, ses caractéristiques ainsi que les normes auxquelles elle est soumise.
Qu’est-ce qu’une serrure anti-panique ?
Tout d’abord, il convient de savoir qu’il existe différents systèmes de verrouillage des serrures :
- La serrure à clé ou la serrure à code ;
- La serrure à carte ou la serrure électrique ;
- La serrure biométrique ou encore la serrure anti-panique.
Cette dernière se présente sous la forme d’une barre située à hauteur de main et sur toute la largeur de la porte, ou de la double-porte. Elle peut-être soit une barre à basculer (ouverture lorsque l’on appuie vers le bas et que l’on pousse), soit une barre à pression (appui en direction de la porte pour une ouverture instantanée).
Selon le niveau de sécurité souhaité, il existe trois modèles différents de serrures anti-panique :
- Les serrures monopoints (sécurité standard) ;
- Les serrures multipoints à deux points (sécurité intermédiaire) ;
- Les serrures multipoints à trois points (haute sécurité).
À noter : La majorité des assureurs imposent l’installation d’une serrure anti-panique à trois points.
À l’inverse d’une serrure de porte standard, en applique ou à encastrer, équipée d’un pêne demi-tour, d’un barillet (ou cylindre) et de goupilles, et conçue pour protéger au maximum contre les risques d‘effraction, les caractéristiques de la serrure anti-panique possède des techniques bien moins poussées. Elle n’a par ailleurs aucune qualité esthétique non plus puisque c’est une simple barre dont la gâche est actionnée par effet de pression.
Les caractéristiques techniques d’une serrure anti-panique sont moindres sur le papier, mais comportent de nombreux avantages à ne pas négliger. Le premier est son ouverture facile en cas d’évacuation d’urgence. Pratique et facile à manipuler, la serrure anti-panique permet à une ou plusieurs personnes d’évacuer un établissement sans difficulté.
Elle permet en outre de sécuriser totalement un lieu public. Sa résistance au feu ainsi que son étanchéité aux gaz et aux flammes font de cette serrure un allier idéal pour une sécurité optimale. Enfin, son prix est assez bas, et bien moins élevé que celui d’une serrure standard.
Serrure anti-panique : que dit la norme ?
La serrure anti-panique est prévue pour une installation au sein des locaux accueillant du public disposant d’une sortie de secours. Parmi ces bâtiments, on peut citer :
- Les immeubles privés ;
- Les immeubles à usage professionnels ;
- Les immeubles administratifs ;
- Les Établissements Recevant du Public (ERP) ;
- Les immeubles commerciaux.
Ces types de locaux ont des règles d’évacuation très strictes de la part de leurs assurances notamment sur l’ouverture rapide et facile de la porte en cas d’urgence, sans nécessité d’une clé. En effet, en cas d’urgence ou de panne, la serrure anti-panique permet d’ouvrir facilement et rapidement la porte pour sortir d’une pièce ou d’un bâtiment. Il suffit de pousser la barre latérale pour actionner la gâche de la porte et sortir.
Pour pouvoir être installée sur une porte d’évacuation d’urgence, la serrure anti-panique doit répondre à certaines exigences.
La première étant que la barre horizontale doit être accessible à tout le monde, y compris les personnes en situation de handicap, à mobilité réduite, ou encore aux enfants. De même, la force nécessaire à l’ouverture ne doit pas être trop importante ; la barre ne doit donc pas excéder 8 kg.
La serrure doit également être capable de résister à des coups violents. Enfin, la serrure ne doit pas dépasser de plus de 10 cm pour ne pas gêner la sortie du bâtiment ou devenir un danger lors d’une évacuation d’urgence.
Au-delà de la serrure, la porte doit elle aussi répondre à des directives précises.
Ces directives anti-feu exigent de la porte qu’elle dispose d’une certaine résistance mécanique, d’une isolation thermique, et d’une étanchéité aux flammes et au gaz. En trois termes, la porte doit être stabilisée au feu, pare-flammes et coupe-feu. Bien sûr, avant d’être mise en vente sur le marché, la porte est testée officiellement en laboratoire et sa résistance est attestée et certifiée par le biais d’un procès-verbal.
Ce qu’il est également important de noter est que la porte, qui est résistante au feu, est lourde. Bien que la gâche ne doive pas dépasser 8 kg, l’ouverture d’une telle porte peut représenter un obstacle selon la personne qui souhaite l’ouvrir.
Bon à savoir : Pour être certifiée conforme aux normes de sécurité en vigueur et pour garantir la protection des usagers d’un lieu public, la pose d’une serrure anti-panique doit impérativement être réalisée par un expert qualifié.